mardi 10 janvier 2012

Ne jugeons pas un livre à sa couverture #1 : Lester Bangs, Psychotic Reactions & autres carburateurs flingués / Fêtes sanglantes & mauvais goût


Ça doit faire déjà plus de 7 ans que j'ai lu Lester Bangs et depuis je le reçois toujours comme un de mes meilleurs amis fantôme. Normal il m'a apporté "Astral Weeks" de Van Morrisson. Moi je connaissais que la face A selon Lester : White Light / White Heat du Velvet. Et il m'a appris que la face B indispensable du velvet, c'était Astral Weeks. Il écoutait les deux albums en boucle, enfermé chez lui, face A / face B. Et j'ai écouté Astral Weeks en boucle, enfermé chez moi. J'ai encore du mal à le partager avec d'autres personnes.

Il y avait aussi avec lui les Count Five, les Shadows of Knight, ? and the Mysterians, les Godz, Paul Revere and the Riders, bref tout le garage rock sixties qui a conduit au punk, d'ailleurs c'est lui qui a lancé le terme "Punk" en 1970, en traitant Iggy de "Stooge punk". Et j'ai acheté la compil Nuggets: Original Artyfacts from the First Psychedelic Era, 1965–1968.

Il m'a raconté comment Elvis était mort dans ses WC, tard dans la nuit en essayant de pousser le hamburger de trop, celui qui faisait mauvais ménage avec toutes les pilules qu'il prenait. Et comment il aurait bien aimé en avaler n'en serait ce qu'une seule de ces saintes hosties, quitte à les faucher à l'autopsie... Lester, c'était un marrant.

Je le revoie sous un grand arbre, s'enfilant ses trois bouteilles de rouge en écoutant les trois premiers Black Sabbath, ou me parlant de Richard Hell le littéraire, fan de Huysmans. Il avait aussi pas mal de disques de Free Jazz, dont le Holy Ghost d'Albert Ayler. Celui là aussi je l'ai encore.

Question élocution, il savait y faire : Fêtes sanglantes & mauvais goût ; Grace Jones se branle ; James Taylor doit mourir ; Louons maintenant les célèbres nains mortifères ou : Comment je me suis castagné  avec Lou sans m'endormir une seule fois... Parce qu'avec Lou c'était l'amour vache. Une fois il m'a expliqué qu'on peut être le roi des cons et Lou Reed à la fois. Avant j'avais pas dissocié...

Pour les deux livres, foncez, c'est beau comme du Thompson (Hunter) et c'est même Greil Marcus qui fait la préface de Psychotic... (On y reviendra à Greil...)

Bon, je vous laisse, je dois pas être le seul à vous emmerder avec Lester, je vais essayer d’être pas le dernier.

Birdland with Lester Bangs - kill him again (1979)

Lire, aux éditions Tristram :
Lester Bangs - Psychotic reactions et autres carburateurs flingués
Lester Bangs - Fêtes sanglantes et mauvais goût
Jim DeRogatis - Lester Bangs, mégatonnique rock critic


Ecouter Birdland with Lester Bangs sur spotify.


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