mardi 2 août 2011
Mina & 3.0john #5 : Forêts élastiques
Rempart transversal, précédé d’un fossé, forêts élastiques étendant leurs branches dans l’eau binaire, présence d’ombres, de statuettes à tête de cheval. La ville entière est entourée d’un cercle qu’on dirait tracé au compas. Couleur rouge à 180°, divisée en 2 parties. L’univers est contenu dans un intervalle de temps de 0 à 10-43 sec.
Hommes assis en tailleur, bâtiments quadrangulaires. Constructions complexes hydrauliques.
Figures de sangliers surplombant l’océan de plusieurs centaines de mètres. Félins, éléments végétaux, damier. Pieds en forme de tête de griffon, deux visages humains unis par leur coiffure, oreilles pointues d’animal.
Albinos androgyne sur l’océan binaire. Cerveau organique semi-liquide. Polygone semi-réel, visage mappé, les pommettes anguleuses flottant sur une grande robe noire. Chat verre, peau translucide montrant ses entrailles, sa biologie, sa vie.
Vaisseaux aux voiles cerf volants flottant sur des vagues de 0 et de 1 minuscules. Vents magnétiques.
Une île cloutée de citadelles moyeux étincelantes centres d’une roue dont la splendeur projetait son ombre sur tout l’univers connu. Des êtres hybrides se propagent en tout sens à la surface de la terre, comme une invasion de champignons.
L’univers est plat devant, derrière, en haut, en bas, en diagonale… : hyperplan à 4 dimensions. Vie verticale, conquise, reconquise, vendue, troquée, rasé par le fer et le feu.
Un œil sur chaque épaule, tête de poissons, cœur trop gros pour appartenir à aucune créature vivante. Morceaux d’absolus, chauves comme des becs d’aigles. Images d’octets décapités, de pixels étranglés. Les langues de feux des I.A. courent sur la terre. Miettes d’îles mondes, assemblage de tissus électriques, sub/sur réseaux, entrelacs horizontaux quasi organisés.
Deux mondes gisent côte à côte. Nimbes, brouillard électronique, murmures de transfert, monochromie instinctive des plateformes d’accueil déversant des créatures sans nom.
Particules soufflées par les vents magnétiques, tourbillons de flux et contre flux. Des oiseaux mécaniques cyclopéens surveillent le vaisseau de Crunch. Mina élastique et insaisissable se fond dans le réseau. 3.0john observe, inquiet, le remous des vagues binaires.
Les îles mondes se forment et se déforment sur l’horizon bleu vert. Des branches souples se déploient entre elles, multiples passages instables. De petits êtres courent à leurs surfaces.
Fracas métalliques. La colère des machines traque sans relâche le Bluebox.
(à suivre)
Tim Hecker - In the fog II (2011)
pix : Owen T. Tipton
Libellés :
mina et 3.0john
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