samedi 2 avril 2011

This is dub revolution : Seefeel au Point Ephémère


Lumières triangulaires, silhouettes à contre jour. La chanteuse est sur la droite cachée par un poteau de béton. Un bonnet de laine est lui aussi à droite de la batterie, qui est en position centrale, et par conséquent ce bonnet de laine est à gauche de la voix. La position centrale ? En fait, un vide, une attente. Des nappes abstraites flottent, possiblement générées par une guitare délayée, ou par des nappes électroniques. Difficile à dire. Les triangles basculent. Des cercles apparaissent. La lumière des triangles est descendante, celles des cercles ascendante. La basse gronde. sculpte, structure. Le dub apparait. Des échos de voix se répercutent sur les murs. Les murs tremblent. Les morceaux s'enchainent. Soucoupes sonores, Succour apparait. Replonge. Self title 2011. La place centrale, celle traditionnellement accordée au chanteur c'est Iida Kazuhisa, ancien batteur des Boredoms et actuel bassiste de Seefeel qui l'occupe. Le chant est un instrument comme les autres, la basse non. Elle est moteur, pulsation. Des dreds volent. Enfin je crois. En tout cas, elles pourraient.

Il y a un minimalisme envoutant au cœur de tout ceci, et là, la voix y est pour quelque chose. Un goût de bière, tribal, une volute, les cercles sont à nouveau là. Dodeliner de la tête, je crois que l'on dit cela. Puis les triangles découpant les silhouettes à contre jour réapparaissent. Paupières mi-closes. Ondulations. La foule est vague ; je suis partie de cette foule, une goutte dans cet océan d'ondes. Écho est une nymphe, elle est la personnification du phénomène acoustique auquel elle a donné son nom. Souvenirs de 1995. Succour, réminiscences. Seefeel ça existe encore ? Une crash cymbale, KUSHHh. This is dub revolution, music to rule the nation.

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