dimanche 29 mai 2011
Les Bas-Varois : Emeralds + Discodeine + Animal Collective à la Villette Sonique
Écoute, écoute, comment on prépare la choucroute... on prend d'abord une bière en terrasse -19h45-, en attendant ses amis. Surgit alors -19h53- une élégante bancale bourrée de crack qui manque de s'écrouler sur ma table et qui pour me récompenser de lui avoir donné une cigarette, tend vers mes joues une grande bouche rouge qui s'avance, qui s'avance... embrassade évitée de justesse, un petit signe de la main en guise de remerciement suffira : "bonne soirée à vous aussi".
Agite, agite, P & P arrivent -20h04-, on recommande une autre bière -20h08- et on arrive en retard au concert -20h30-. C'est fâcheux, surtout que je venais spécialement pour The Emeralds. Lorsque j'entre dans la salle -20h32- les roadies débranchent les câbles et enlèvent le matériel.
Écoute et goutte une autre délicieuse bière (enfin après 20 minutes d'attente parce qu'il n'y a plus de pression / plus de serveur / plus de bière / trop de pression / trop de mousse / trop de monde). Quand on est enfin servit -21h45- Discodéine est déjà en train de jouer et malgré les beaux instruments présents sur scène, une intro lente et hypnotique -sons de cymbales jouées à l'archer- et de très bon pieds et arpegiatto, le concert ne décolle jamais vraiment.
Je tente ensuite d'aller fumer une cigarette -21h49- mais l'enclos fumeur est tellement plein, que j'arrive à peine à trouver une place -21h52. De retour à l'intérieur -21h57- je commence à appréhender le prochain concert, et je me dis qu'une autre boisson me permettrait peut être de faire passer la pilule Animal Collective, mais quatre rangées de buveur impatients agglutinés au bar m'interdisent immédiatement cette option. Je me réoriente face à la scène.
Animal Collective a des problèmes techniques et l'acoustique de la grande halle est particulièrement inadaptée à leur son, réverbérant les fortes réverbérations des voix. Certains morceaux sont à peine joués ensemble. Je retente donc -20 min de plus- de commander une autre bière.
Point positif à ce moment précis -22h43- le coin fumeur est quasi-désert, j'aspire donc pleinement une délicieuse cigarette dans la nuit tombante. Un peu plus tard -23h12- je sors de mon observation du couple à la surprenante danse désynchronisée mais en même temps, pour tendre à nouveau l'oreille : le son se durcit, de Mouse on Mars raté ayant mangé un Mc Cartney ayant abusé des fraises, des sonorités Ed Bangeriennes apparaissent... pour disparaitre aussitôt.
La véritable surprise est à venir -23h31-, quand à cause d'un chant m'évoquant vaguement quelque chose, je commence à me reconcentrer sur le concert -23h32-. Et la révélation vient à moi : en cet instant, ce chant que je n'arrive d'abord pas à identifier, cet air familier et festif, ce petit rire intérieur qui monte en moi et qui transforme mes Animaux Collectifs en claqueurs de cuisses à bretelles, c'est bien ça, on dirait du yodel ! Je ne sais pas comment j'en suis arrivé là mais je commence à rêver à de beaux bretzels / des grosses moustaches blondes / des shorts verts / des bock d'un litre / des boudins blanc / des serviettes à carreaux / des poils au jambes / lalala itou... Les Bas-Varois sont là ! et comme un bon gros fou rire au milieu d'une partie fine -coïtus interruptus- je rentre chez moi les oreilles entre les jambes : Fête de la bière bavaroise et orgasme sonore font rarement bon ménage...
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