C'était un concert bizarre : ça a commencé comme le Staff Benda Bilili et ça c'est fini avec mon squelette qui voulait quitter mon corps... Comment on est passé de l'un à l'autre ? Juste en réglant un ampli... Enfin j'veux dire, dans le cas de Om ce n'est pas anodin, vu que le groupe repose sur un batteur et un bassiste chanteur, si l'un des deux merde, c'est l'ensemble qui plante ou se transforme en un truc chelou.
Et au début, et même jusqu'à la moitié du set, c'était plutôt mal parti : le chanteur ressemblait à un grand gamin maladroit, en sueur au milieu de la scène, qui passait son temps à tripoter son ampli et ses effets avec un air mécontent. Il s'est arrêté et a repris plusieurs fois le même morceau, a transpiré encore, a engueulé les ingés sons et a recommencé avec à chaque fois un son plus pourri que le précédent. Pendant ce temps là, le batteur battait, c'est à dire qu'il s'arrangait pour combler le malaise de son compagnon de galère en tenant la salle sous tension.
Et là, alors que je commençais à n'avoir plus d'espoir, ma petite voix intérieure me ramène en tête le concert de Kasaï AllStars, vu un an plus tôt au même endroit. C'était peut être la faute des merguez mais c'était surtout pas mal étrange... et je commençais à évaluer sérieusement le potentiel africain de Om quand soudain mon ventre et mes os décidèrent de développer une vie propre... c'est pas une métaphore, j'veux dire. Littéralement. Mon corps tremblait au son de la basse, le chant incantatoire me secouait les 2 lobes cervicaux et le déluge de percussions achevait de secouer mon corps dans une zombie dance épileptique. Le son était rétabli... and attains to integration / The immanent transcendent seen / Time and space fall abandoned / Rise the stoned belief.
Ah oui, il y avait aussi Wolf 'Throbbing Gristle, pas mal en retard' Eyes en 1ère partie et Acid Mother 'Satriani qui a bouffé des sushis avariés en 1970' Temple après. Et c'était plutôt chiant.
PS : je vous conseille l'excellente photo de Mr Rockets en grande taille, elle résume parfaitement le concert.
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