samedi 24 avril 2010
Deathbed Confessions : Laurie Anderson à la cité de la musique & Chain and the Gang à la maroquinerie
J'ai rassemblé le compte rendu des concerts de Laurie Anderson & Chain and the Gang malgré l'apparente diversité musicale entre ces deux artistes, parce qu'il y a quelque chose que j'ai redécouvert au cours de ces lives.
Laurie Anderson interprétait Delusion le 31 mars à la Cité de la musique et Chain & the Gang jouait hier à la maroquinerie. Le live de Laurie Anderson se composait d'un très beau texte lu et soutenu par des vagues de sons (violons / synthétiseurs / effets sur la voix) et Chain & the Gang s'est révélé particulièrement brillant dans l'interprétation de son morceau Deathbed Confessions.
Ce qui m'a le plus marqué chez eux, c'est l'intensité de leur interprétation. Leur rythme intérieur. Dans les deux cas la musique est au service d'un texte, la salle est suspendue à leur phrasé, au sens de leurs mots, au vide entre chaque phrases, à la complémentarité entre musique et paroles.
Le temps se déploie dans leurs textes et est plié à la narration. Il n'y a plus de 22h15 ou de chansons de 3 min 30 ; nos horloges internes se synchronisent aux suites possibles, aux sous entendus et c'est peut être ça qui fait leur contemporanéité. Il se placent dans la longues tradition des conteurs mais ils réussissent à nous refaire vivre cette expérience maintenant en 2010. Nos vies redeviennent archétypales ; nous vivons en dehors de nous et nous intégrons leurs mythes pour les faire nôtres. Peu importe qu'il s'agisse de la mort de la mère de Laurie Anderson ou des élucubrations à demi conscientes de Chain, à travers eux, nous devenons autres. Et leurs confessions sur un lit de mort nous aident à vivre. Il se pourrait que j'ai retrouvé mes ainés.
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